Émission radio hebdomadaire à saveur philosophique

L’art d’être heureux

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Propos conclusifs: Voeux d’Alain

 

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#17 l’art d’être heureux

« Je vous souhaite de la bonne humeur. Voilà ce qu’il faudrait offrir et recevoir. Voilà la vraie politesse qui enrichit tout le monde, et d’abord celui qui donne. Voilà le trésor qui se multiplie par l’échange« . Alain

Bonjour à tous ici Saphia dans L’art d’être heureux pour Propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Merci à tous d’avoir été à l’écoute pour ces 16 capsules basées sur les Propos sur le bonheur d’Alain et les 12 leviers du bonheur scientifiquement prouvés par la psychologie positive. Pour en savoir d’avantage, je vous invite à lire le livre de Sonja Lyubomirsky Comment être heureux et le rester afin de découvrir ses lumineux travaux et ses stratégies pour votre bonheur.

Pour cette dernière capsule, voici une chronique issue des Propos sur le Bonheur d’Alain que je vous invite également à lire et relire et constater par là que de 1924 à 2014, le bonheur reste une quête pas si éloignée.

«On devrait enseigner (…) l’art d’être heureux. Non pas l’art d’être heureux quand le malheur vous tombe sur la tête; mais l’art d’être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l’amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et de petits malaises. (…) Dans cet art d’être heureux, auquel je pense, je mettrais aussi d’utiles conseils sur le bon usage du mauvais temps.» ; «Voici une petite pluie; vous êtes dans la rue, vous ouvrez   votre parapluie; c’est assez. A quoi bon dire: «encore cette sale pluie!»; Cela ne leur fait rien du tout aux gouttes d’eau, ni au nuage, ni au vent. Pourquoi ne dites-vous pas aussi bien «Oh! la bonne pluie!» je vous entends, cela ne fera rien du tout aux gouttes d’eau; c’est vrai; mais cela vous sera bon à vous; tout votre corps se secouera et véritablement s’échauffera, car tel est l’effet du plus petit mouvement de joie; et voilà comme il faut être pour recevoir sans prendre un rhume. Et prenez aussi les hommes comme la pluie. Cela n’est pas facile, dites vous. Mais si; c’est bien plus facile que pour la pluie. Car votre sourire ne fait rien à la pluie, mais il fait beaucoup aux hommes, et, simplement par imitation il les rends déjà moins tristes et moins ennuyeux.» ; «C’est surtout par temps de pluie que l’on veut des visages gais. Donc, bonne figure à mauvais temps».

« Je vous souhaite de la bonne humeur. Voilà ce qu’il faudrait offrir et recevoir. Voilà la vraie politesse qui enrichit tout le monde, et d’abord celui qui donne. Voilà le trésor qui se multiplie par l’échange. On peut le semer le long des rues, dans les tramways, dans les kiosques à journaux ; il ne s’en perdra pas un atome. Elle poussera et fleurira partout où vous l’aurez     jetée.»

Propos sur le bonheur d’Alain disponible intégralement au lien suivant  grâce à la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l’Université du Québec à Chicoutimi: http://classiques.uqac.ca/…/alain_propos_bonheur.pdf

Par |2017-08-11T10:29:14-04:0012 mars 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Propos conclusifs: Voeux d’Alain

Pour un bonheur durable

 

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#16 L’art d’être heureux

« Tout bonheur est poésie essentiellement, et poésie veut dire action ; l’on n’aime guère un bonheur qui vous tombe ; on veut l’avoir fait. Imaginez-vous un collectionneur qui n’aurait pas fait sa collection ? »; 

Bonjour à tous ici Saphia dans L’art d’être heureux pour Propos sur le bonheur. Merci d’être à l’écoute pour cette capsule sur la pratique du bonheur, voie d’accès au bonheur durable. Comment prendre soin de son bonheur?

Les recherches de Sonja Lyubomirsky n’ont pas seulement mis au jour que l’on pouvait augmenter son niveau de bonheur au dessus de son niveau de base par des activités intentionnelles et de lister une douzaine de celles-ci pour l’appuyer, elles nous expliquent également la nécessité des efforts quotidiens pour maintenir son taux de bonheur.

L’obstacle majeur au bonheur durable est, nous révèle la scientifique, de s’habituer à être heureux. Ainsi ses études ont constaté que le bonheur des jeunes mariés

[1] ou des gagnants au loto[2] revient à leur niveau initial après 2 ans. Le taux de bonheur des américains de 1940 à 1990 est resté relativement stable[3] alors que le salaire a quant à lui triplé. Le manager promu passe lui aussi d’une « lune de miel » (pic de bien-être) à  un effet « gueule de bois » (diminution de satisfaction) en un an. Ni l’argent, ni l’amour, ni la réussite professionnelle ne peuvent apporter un bonheur durable si l’on ne sait pas se préserver d’un processus d’usure appelé : « habituation hédonique ».

Dès lors, comment rester heureux? Comment éviter le tapis roulant hédonique[4] qui pousse à vouloir toujours plus ? Comment ralentir l’adaptation et maintenir les hausses de bien-être ?

Les recherches nous disent qu’il est possible d’interférer dans ce processus d’habituation au changement par différents moyens et d’en réduire l’adaptation : être attentifs aux évènements quotidiens positifs et émotions agréables dûs au changement de vie (afin d’éviter que le bonheur ne paraisse acquis, reconnaitre que ces bonnes choses auraient pu ne pas arriver et que leur avenir est incertain. Cela permet de ressentir ces expériences comme neuves et de maintenir ses aspirations, également de déclencher la gratitude et l’appréciation) ; Préférer des activités nouvelles, dynamiques et variées qui seront plus épanouissantes. Diversifier les expériences positives et favoriser les activités qui génèrent des moments nouveaux et inattendus et donc variés qui suscitent des réactions émotionnelles fortes.

Une solution efficace donc : Parsemer sa vie de poésie, de défis, surprises et fantaisies. Alain le disait autrement : « Tout bonheur est poésie essentiellement, et poésie veut dire action ; l’on n’aime guère un bonheur qui vous tombe ; on veut l’avoir fait. Imaginez-vous un collectionneur qui n’aurait pas fait sa collection ? » Aussi bien il faut du temps et de l’énergie pour mettre en œuvre des stratégies qui augmentent le bonheur, pour contrer l’adaptation hédonique aux évènements agréables et transformer ces stratégies en habitudes.

Je vous invite à reprendre l’ensemble des capsules de ma chronique sur propossurlebonheur.com et particulièrement la 3ème qui traite de la part du bonheur qu’il est en notre pouvoir d’augmenter, de reprendre une à une les 12 stratégies proposées, de créer vos propres rituels, nourrir vos happy habitudes afin de maintenir ou créer un flux persistant d’évènements de pensées et d’émotions positifs. Et pour finir sur Alain  se souvenir de « refaire chaque jour le serment d’être heureux ».

C’était Saphia pour l’art d’être heureux pour Propos sur le bonheur. Merci à vous d’avoir été à l’écoute. Soyez heureux!

[1] Lucas et al., 2003 ; voir aussi Lucas & Clark, 2006 : les résidents allemands qui s’étaient mariés au cours de la période de 15 ans sur laquelle s’étalait l’investigation, obtenaient initialement une hausse de leur niveau de bonheur mais qu’au bout de deux années en moyenne, ils avaient retrouvé leur niveau antérieur

[2] Etude de Brickman, et ses collègues en 1978, gagnants de la loterie de l’état de l’Illinois, 18 mois apres leur gain, ne sont pas plus heureux que ceux qui n’avaient rien gagné.

[3] Taux passant de 7,5 sur une échelle de 10 en 1940 à 7,10 en 1990

[4] Expression désignant l’augmentation des aspirations, Brickman et Campbell, 1971

Par |2017-08-11T10:29:14-04:005 mars 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Pour un bonheur durable

Prends soin de ton corps

 

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#15 l’art d’être heureux

« Il faut penser le réel présent de toutes ses forces, par science vraie, au lieu de jouer la tragédie » ; « Dire que la pensée se rétrécit et dire que le corps travaille contre lui-même, c’est dire la même chose. …. Il faut que la pensée voyage et contemple, si l’on veut que le corps soit bien ». Alain

Bonjour à tous, merci d’être à l’écoute de propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Cette semaine, dans L’art d’être heureux, je vous présente le dernier levier du bonheur scientifiquement prouvé par les travaux de psychologie positive.

Au cours des chroniques précédentes nous avons découvert que le bonheur ne résultait pas de « pilules du bonheur » mais d’« happy habitudes », des activités intentionnelles, pensées, comportements, actions volontaires pouvant accroître notre seuil de bonheur. Sachez à présent qu’il existe de joyeux produits chimiques naturels sécrétés par notre corps et qui influent sur notre bonheur. Une alternative économique, efficace et sans effets secondaires à la prise de médicaments. Et si je vous disais à présent qu’il existe un moyen à votre portée pour en déclencher 3 d’un coup : la dopamine (hormone du plaisir), l’endorphine (effet d’euphorie) et le cocktail d’adrénaline et noradréline (provoquant l’effort et la puissance et agissant sur les cellules graisseuse).

Les bienfaits de l’exercice sur la santé physique (système cardio vasculaire et immunitaire) sont avérés mais connaissez-vous ceux sur la santé psychologique ? Quand la psychologie positive nous dit de prendre soin de son corps elle place l’activité physique en premier lieu. Et pour cause, l’activité physique, sous ses diverses formes, améliore l’humeur, la qualité de vie, et le sommeil, elle réduit le stress et les symptômes d’anxiété et les désordres cognitifs (Lyubomirsky) avec des effets ricochets positifs sur l’amélioration de l’estime de soi, le sommeil, l’activité sexuelle et le fonctionnement du cerveau (Tal Ben Sahar). Elle est également proposée comme prévention ou remède complémentaire à la dépression: une méta analyse constate chez les grands dépressifs, la même amélioration qu’avec un traitement par antidépresseur, avec une demi heure d’exercice trois fois par semaine De plus, les patients sous anti dépresseurs avaient quatre fois plus de risques de rechute. Il serait dommage de se priver des nombreux bienfaits de l’exercice. Choisissez votre activité et exercez-vous. Faites l’effort de découvrir « la drogue miracle » de ces activités.

Un autre moyen efficace à disposition pour prendre soin de notre corps réside dans les pratiques méditatives. Si, peu familières ou trop connotées, celle ci vous font peur sachez qu’elles sont fortement recommandées par des experts variés et que leurs bienfaits sont multiples et indéniables : source d’émotions positives, réponse immunitaire, amélioration cognitive, impact sur la santé physique (Sonja Lyubomirsky). Également réduction du stress et accroissement de la créativité et des performances (Ellen Langer). Ellen Langer, professeure à l’université d’Harvard va jusqu’à démontrer dans son expérience « dans le sens inversé des aiguilles d’une montre » que la pleine conscience apporte des améliorations considérables dans les fonctions cognitives et vitales chez les personnes âgées. Selon elle, « la pleine conscience consiste à remarquer activement des choses nouvelles. Quand vous le faites, cela vous inscrit dans le présent et crée de l’énergie au lieu d’en consommer ». La pleine conscience serait l’attitude générale face à la vie qui requiert d’être pleinement conscient quoi que nous fassions. Une sorte de réunion du corps et de l’esprit. Alain le disait déjà « Il faut penser le réel présent de toute ses forces ». Demandez- vous « comment puis je quitter le « mode automatique » et être davantage conscient » ?

Cette semaine je vous invite à ne rien faire. Prendre 5 minutes, au matin devant son café ou en rentrant de sa journée, se poser et respirer. Pour Se concentrer sur son souffle, le trajet de l’air en soi. Inspirer profondément et expirer. Si des pensées interfèrent observez-les et concentrez-vous sur la respiration. Acceptez ce qui est, sans jugement, puis remerciez votre corps pour la maison qu’il vous offre.

C’était Saphia dans l’art d’être heureux et je vous souhaite de vous chouchouter pour mieux foncer pour votre bonheur ! N’hésitez pas à partager votre expérience sur propossurlebonheur.com

[1] « L’activité physique devrait être proposée dans toute prise en charge de la dépression », recommande l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ; rapport de mars 2008 « Activité physique, contextes et effets sur la santé » sur inserm.fr

[1] Michael Babyak et ses collègues de la faculté de médecine de Dude university, « Exercice treatment for major depression : maintenance of therapeutic benefit at 10 months » in Psychosomatic Medicine, 2000

Par |2017-08-11T10:29:14-04:0026 février 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Prends soin de ton corps

Pratique la spiritualité

 

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#14 l’art d’être heureux

« Il faudrait compter sur la nature, voir l’avenir en beau, et croire que la vie triomphera. C’est plus facile qu’on ne croit, parce que c’est naturel. Tout vivant croit que la vie triomphera, sans cela il mourrait tout de suite » Alain

Bonjour à tous, merci d’être à l’écoute de Propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Ici Saphia pour L’art d’être heureux et cette semaine, je vous présente le 11ème levier du bonheur tel qu’identifié par la psychologie positive.

Tous ceux qui sont dans l’épreuve vous donneront l’ingrédient secret des victoires, succès et guérison. Tous vous répondront qu’il faut « monter la première marche même quant on ne voit pas tout l’escalier », comme Martin Luter King définit la foi. Savez-vous que si vous avez une chirurgie cardiaque grave et que vous avez une foi religieuse, vous avez trois fois plus de chance d’être en vie six mois plus tard?

[1] La foi accompli des miracles. Alain le dit autrement : « Il faudrait compter sur la nature, voir l’avenir en beau, et croire que la vie triomphera. C’est plus facile qu’on ne croit, parce que c’est naturel. Tout vivant croit que la vie triomphera, sans cela il mourrait tout de suite ».

Des recherches croissantes tendent à démontrer que les personnes religieuses sont plus heureuses, en meilleure santé et rebondissent mieux face à l’épreuve que les non croyants. La neurothéologie[2] se consacre à l’étude scientifique du cerveau et du phénomène spirituel. Selon son fondateur, le Dr Newberg, la prière au sens large comprend les prières traditionnelles et la fréquentation d’un lieu de culte tout autant que la méditation et la pensée positive. Toutes, ont un effet actif sur notre cerveau qui se répercute sur notre qualité de vie de manière multidimentionnelle. Le Docteur a ainsi mis au jour que la prière (des lors qu’elle dure un temps considérable fixé à une vingtaine de minute quotidienne) active le lobe frontal et contribue ainsi à lutter efficacement contre le rétrécissement dû au vieillissement. Elle stimule également le cortex antérieur, « le cœur neurologique », qui nous permet de ressentir amour, compassion, connexion. Et vous savez désormais l’impact des émotions positives sur notre seuil de bonheur (Barbara Fredrickson).

Aussi bien, la psychologie positive nous invite à pratiquer une spiritualité. Une religion, une méditation. Une quête de sens comme une réponse à la question de signification et direction.

Selon Jaques Lecomte il existe trois grandes façons de donner du sens à sa vie : dans ses relations affectives, dans ses croyances et convictions ainsi que dans l’engagement dans l’action. Exercez-vous à chercher du sens. À « trouver du sacré dans la vie quotidienne » pour le dire comme Sonja Lyubomirsky, aussi minime soit-il : un repas, un rire d’enfant… Cherchez. La magie est partout. Des ouvriers chargés de préparer des plats froids, emballer les couverts et laver les plats, répondent à 82% qu’ils continueraient à travailler même s’ils percevaient le même salaire pour rester à la maison. Surprenant? Pas tant quand on sait que 75% trouve du sens à leur travail par différents moyens.[3]

Cette semaine, je vous invite à dresser un tableau qui ait du sens. Repenser aux activités de la semaine passée. Ce que vous avez fait et le temps que vous y avez consacré. Soyez sincères et exhaustifs. Ajoutez-y ensuite votre appréciation. Si vous trouvez ce temps d’activité satisfaisant ou si vous souhaitez y accorder plus ou moins de temps. Libre à vous ensuite d’accommoder votre tableau. Y a-t-il des activités dans votre vie actuelle qui pourraient vous apporter davantage en terme de « capital suprême » ? Soyez à l’affut de là où vous pouvez ajouter une goutte de sens.

C’était Saphia pour l’art d’être heureux et je vous souhaite de trouver le sacré dans votre quotidien. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires sur propossurlebonheur.com

[1] Ai AL, Dunkle RE, Peterson C, Bolling SF. The role of private prayer in psychological recovery among midlife and aged patients following cardiac surgery. The Gerontologist.

[2] Fondé par le Dr Andrew Newberg, M.D. How God Changes Your Brain: Breakthrough Findings from a Leading Neuroscientist

[3] Jesper Isaksen, étude réalisée sur une trentaine d’ouvrier, cité par Jacques Lecomte dans psychologie-positive.net

Par |2017-08-11T10:29:15-04:0019 février 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Pratique la spiritualité

Accomplis tes buts

 

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#13l’art d’être heureux

 

« L’homme n’est heureux que de vouloir et d’inventer »; « Ce n’est point parce que j’ai réussi que je suis content mais c’est parce que j’étais content que j’ai réussi ». Alain ; Propos sur le bonheur.

Bonjour à tous, merci d’être à l’écoute de Propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Ici Saphia pour l’Art d’être heureux et nous abordons cette semaine le 10eme levier du bonheur tel qu’identifié par la psychologie positive.

La Professeure Langer a demandé à deux groupes d’étudiants d’évaluer l’intelligence d’un certain nombre de scientifiques de très haut niveau. Au premier groupe elle indique leur réussite, c’est à dire le résultat obtenu. Au second, elle précise leur cheminement, les étapes successives incluant erreurs et tâtonnements. Les étudiants confirment tous le haut degré d’intelligence des experts mais seuls ceux ayant connaissance du processus pensent que c’est à leur portée. Décomposer la réussite rend le succès abordable.

Ainsi la Psychologie positive constate qu’accomplir ses buts est fortement reliés à la satisfaction de vie, au bonheur et même à la santé (Emmons, 1999). Ceux qui luttent pour quelque chose qui a du sens à leurs yeux sont ainsi plus heureux que ceux qui n’ont ni rêves ni aspirations fortes. Et même, au niveau du bien-être ressenti, c’est travailler pour ce but qui est plus important que la réalisation de celui-ci (Lyubomirsky). Un moyen efficace pour être heureux est donc se fixer des objectifs. Personnels ou professionnels, activités quotidiennes ou vocation, à court terme ou à long terme, aventure à vivre et autres contributions… L’important est de savoir ce que l’on veut. Alain nous le disait déjà « l’homme n’est heureux que de vouloir et d’inventer ».

« Définir les objectifs est la première étape dans la transformation de l’invisible en visible » (Tony Robbins). Ce but doit correspondre à quelque chose qui ait du sens pour vous. Des objectifs auto concordants (Kennon Sheldon et Andrew Elliott) c’est à dire « intégrés au moi ». Choisis plutôt qu’imposés, profonds et non passagers, nés d’un désir d’expression de soi et non en vue d’impressionner les autres. Relevant directement d’un choix individuel il répond à une motivation intrinsèque et non extrinsèque (compte en banque, statut social). Cherchez les votres. demandez vous à quoi avez-vous l’impression de trouver du sens ; de prendre du plaisir ; et d’utiliser vos atouts ? Soit : qu’est qui vous donne envie de continuer ? Qu’aimez-vous faire ; quelles sont mes compétences? Chercher votre contribution originale au monde, aux autres. Cherchez encore jusqu’à ce que vous trouviez.

Ensuite, créer un chemin pour atteindre son but et s’engager sur cette voie conformément à la théorie de l’espoir

[1]. Sur ce chemin, l’objectif global est alors scindé en petites étapes qui le rendent plus accessible. Le chemin est alors perçu comme faisable, réaliste et atteignable. Enfin, s’engager avec passion sur cette voie. La route sera certainement semée de corvées et de travail acharnée, de stress et d’obstacles mais chaussé d’une motivation forte il vous revient d’initier et soutenir un mouvement pour construire et développer les forces nécessaires.

Vous pouvez créer un cadre dans lequel appliquer vos compétences. Et pour cela éliminer le doute du chemin. Changer le « je ne peux pas le faire » en « je peux essayer de le faire » et mieux, « je peux ». Telle est la clé de l’auto efficacité : croire en ses chances de succès, de maîtrise de la situation, du rebond face à la difficulté et de l’obtention d’un résultat positif.

Aussi bien, tout part d’une simple question : que voulez-vous? Partir à l’étranger, changer de travail, trouver l’amour… Cette semaine je vous invite à réfléchir à vos désirs profonds et définir vos objectifs. Lister les sur une feuille, des objectifs à court et à long terme. Tous les buts à atteindre comme boussoles de vos accomplissements. Ensuite, concentrez-vous sur la manière de les réaliser. Établissez un plan d’action à bases d’initiatives concrètes. Créer la vie que vous souhaitez.

C’était Saphia pour l’art d’être heureux et cette semaine je vous souhaite de discerner ce qui compte pour vous. Ayez la force de congédier les croyances qui ne vous servent pas et d’identifier ce que vous voulez vraiment. N’hésitez pas à me laisser vos commentaires sur propossurlebonheur.com

 

[1] Hope scale, Charles Richard Snyder et al. (1991), Journal of Personality and Social Psychology. Snyder définit la théorie de l’espoir comme la détermination d’un désir et la mise en route d’un plan. Willpower and waypower ; goals thinking; pathway thinking and agency thinking (Hope scales, Charles Richard Snyder, 1995)

Par |2017-08-11T10:29:15-04:0012 février 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Accomplis tes buts

Savoure les joies de la vie

 

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#12 l’art d’être heureux

« Quand on voit les choses en courant, elles se ressemblent beaucoup… La vraie richesse des spectacles est dans le détail. Voir, c’est parcourir les détails, s’arrêter un peu à chacun, et, de nouveau saisir l’ensemble d’un coup d’œil. Je ne sais si les autres peuvent faire cela vite, et courir à autre chose, et recommencer. Pour moi, je ne saurais. » Alain

Bonjour à tous, ici Saphia et je vous remercie d’être à l’écoute de Propos sur le bonheur. Cette semaine dans l’art d’être heureux, je vous présente le 9ème outils identifié par les recherches en psychologie positive pour vous permettre d’augmenter votre potentiel bonheur.

 Le bonheur… on le veut, on le rêve, on le crée ; parfois aussi, en son nom, on le fuit, détruit et reconstruit. On s’y consacre jour et nuit à le poursuivre pour plus toujours plus. Ici ou là mais où est il? Et si la première règle était avant tout de savoir regarder ? Pour être heureux encore faut il savoir identifier le bonheur. Aussi les experts nous préviennent : savoure les joies de la vie.

« Savourer » et « savoir » on la même origine latine qui renvoie au goût : goûter, avoir bon goût. Savourer désigne ainsi « la capacité d’assister, d’apprécier et développer l’expérience positive dans une vie ». Cela a un impact considérable en matière de réduction des résultats négatifs ou de dépression.

Où donc est le bonheur ? Si l’on veut savourer les joies de la vie il faut admettre que le bonheur ne peut être à demain. Il est un présent qui ne s’offre qu’à l’instant. Il faut donc s’efforcer à ouvrir les yeux pour le découvrir. Saisir l’instant, goûter le présent c’est cela savourer. Le bonheur c’est d’abord de le repérer. Porter une attention consciente au moment. Pour vous y aider concentrez vous sur les détails ou mettez l’accent sur les sens. La méditation et la pleine conscience aide également parce qu’elle permettent de ralentir l’esprit et accroître la présence afin de savourer pleinement l’expérience du plaisir sans interférence. Se concentrer sur les petites choses pour les savourer et les faire durer.

Alain l’expose joliment dans ses Propos sur le bonheur : « Quand on voit les choses en courant, elles se ressemblent beaucoup… La vraie richesse des spectacles est dans le détail » ; «  La vie est pleine de ces plaisirs vifs, qui ne coûtent rien, et dont on ne jouit pas assez. Il faudrait des écriteaux dans toutes les langues et un peu partout, pour dire : « Ouvrez les yeux, prenez du plaisir. »

Une fois repéré, comment améliorer et maintenir nos sentiments positifs ? Voici deux stratégies proposées par Martin Seligman, le père de la psychologie positive pour augmenter notre bonheur momentané :

Le partage : tout comme une bonne nouvelle, l’expérience positive se partage et en décuple les effets. Cela augmente les bénéfices et contribue au rééquilibre des émotions. En parler seulement augmente le bien être et la satisfaction.

La réminiscence également. Si je vous dis «croquez dans un citron» vous ressentez l’acidité. Et bien, ce qui vaut pour le citron vaut pour l’expérience positive. Construisez donc des souvenirs, se remémorer les expériences heureuses, les faire revivre en soi est une source de joie. En ce sens souvenir et album photo sont précieux. Mettez-y vos préférences.

Cette semaine, je vous invite donc à repenser au plus beau moment de votre vie. Choisissez-en un et repensez y pleinement. Soyez attentif aux sensations et revivez cet instant. Egalement, dresser une liste quotidienne de positivité. Chaque soir avant de se coucher, repenser au positif de la journée : rencontre, compliment, un coin de ciel bleu, une surprise, un geste tendre, un nouveau pas de danse… Compiler ces moments.

C’était Saphia pour l’art d’être heureux et je vous souhaite de trouver le merveilleux dans votre journée. N’hésitez pas à partager votre expérience sur propossurlebonheur.com

Par |2015-02-05T16:40:07-04:005 février 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Savoure les joies de la vie

Développe l’expérience optimale du « flow »

 

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#11 L’art d’être heureux

« Et le plaisir d’inventer, de réaliser, de vouloir et puis de faire l’emportent beaucoup » ;« L’intriguant quant à lui se donne beaucoup de peine et cette peine tourne à plaisir, comme celle du musicien, comme celle du peintre.» – Alain

Bonjour à tous, merci d’être à l’écoute de Propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Ici Saphia pour L’art d’être heureux et le 9eme levier du bonheur scientifiquement prouvé par la psychologie positive.

Imaginez (1) : « le navigateur, quand le vent fouette son visage et que le bateau fend la mer »; « l’artiste peintre, quand les couleurs s’organisent sur le canevas et qu’une nouvelle œuvre prend forme »; « le père (ou la mère) face au premier sourire de son enfant »? Que ressentent ils? La psychologie positive s’est intéressée de près à ces expériences afin de découvrir le « pic » des expériences humaines. Le professeur Csikszentmihalyi a interrogé des alpinistes, des joueurs d’échec, des compositeurs de musique, savants et autres passionnés afin de découvrir « comment chaque individu peut se construire la meilleure vie possible ».

Le secret ? « Se laisser porter par le courant ». Le « flow », littéralement le « flux » et généralement traduit par « expérience optimale ». De telles expériences se produisent lorsque la personne s’engage dans une activité à buts clairs, confrontés à des défis à mesure de ses compétences, mobilisants toute son attention. L’individu est totalement immergé dans ce qu’il fait et inconscient de lui même. Il en oubli le temps qui passe, les potentielles distractions et même ses besoins corporels. Cet état de flux développe un sentiment de maîtrise pour une activité perçue comme gratifiante.

Aussi la psychologie positive nous propose de développer l’expérience optimale de flux. Cet état désignant « l’expérience de la jouissance totale lorsque vous vous perdez dans la poursuite active d’un objectif difficile qui en vaut la peine » (Ilona Boniwell). A travers elle, nous avons la capacité de profiter de la vie, même lorsque les conditions matérielles font défaut et même si beaucoup des objectifs n’ont pas été atteint car le flow est une récompense en soi. Une activité dite autotélique, c’est à dire entreprise sans autre but qu’elle même, à forte motivation intrinsèque.

Les recherches (2) démontrent que si l’on préfère généralement les loisirs aux activités professionnels nous avons trois fois plus de probabilité d’expérimenter le flux au travail que pendant nos loisirs. « La peine tourne à plaisir » comme dit Alain, « comme celle du musicien, comme celle du peintre ». Pas besoin donc d’être un génie. Seulement de découvrir ce qui nous motive, ce qui représente un défi à nos yeux.

Aussi cette semaine, je vous invite à prendre un temps pour chercher dans votre expérience personnelle vos expériences optimales. Quand vivez-vous l’état de flux ? Identifier le dans votre vie quotidienne, à petite ou grand échelle, et répéter le. Demandez-vous ce qui dans votre vie représente un défi qui pourrait entrainer un dépassement de soi. Concentrez-vous sur vos activités et voyez comment y porter davantage d’attention. Comment réduire les activités ennuyantes et transformer un loisir passif en loisir actif. Cherchez la nouveauté et l’émerveillement. Redécouvrez le plaisir d’apprendre. Soyez curieux et audacieux.

C’était Saphia pour L’art d’être heureux et je vous souhaite de vous laisser porter par le courant de la vie. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires sur propossurlebonheur.com

(1) Citations issues de  Vivre : la psychologie du bonheur de Mihaly Csikszentmihalyi, Flow : the Psychology of Optimal Experience. Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 2005 ;

(2) L’expérience optimale dans le travail et le loisir, Mihaly Csikszentmihalyi et Judith LeFevre ;

Par |2017-08-11T10:29:15-04:0029 janvier 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Développe l’expérience optimale du « flow »

Apprends à pardonner

 

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#10 L’art d’être heureux

Bonjour à tous, merci d’être à l’écoute de propos sur le bonheur et du 7eme levier du bonheur de l’art d’être heureux.

Quelle clef permet d’apaiser notre relation aux autres ? De faire taire notre saboteur interne et s’autoriser à avancer vers une vie plus épanouie ? Une réponse présidentielle : le Président Bill Clinton a demandé un jour à Nelson Mandela comment il est parvenu à pardonner à ses geôliers. Ce dernier lui a répondu : « Quand j’ai passé la porte, je savais que si je continuais à détester ces gens, j’étais encore en prison ».

Pardonner. Le pardon n’est pas l’oubli, ni une excuse ou validation et pas plus une réconciliation ou restauration. Il ne fera pas de vous un saint ou un juge et il n’effacera pas le tord causé. C’est la voie du dernier recours. Pardonner l’inexcusable, «pour les cas désespérés et incurables» (Jankélévitch). C’est un cadeau que l’on s’octroie à soi. Pardonner, c’est per donare, donner quelque chose à quelqu’un. Donner son droit de ressentiment pour s’en libérer.

La psychologie enseigne traditionnellement que le dommage soulève trois types de réponses : le déni, la vengeance ou l’évitement. Mais ces trois comportements entretiennent le ressentiment et la colère. Ne devons-nous pas choyer notre personne, lâcher les émotions négatives et quêter les moyens d’aller bien ?

Le pardon est un «changement de pensée» (Sonja Lyubomirsky) Il permet de se concentrer sur autre chose, sur les aspects positifs de la vie et c’est ce déplacement de l’esprit qui assure la transformation. La blessure devient cicatrice. Pas un mal envahissant, une douleur à plaie ouverte mais un historique, simple rappel du passage. Pardonner pour se libérer; des torts que l’on tient sur soi, que l’on reçoit, que l’on inflige. Alain nous dit : « Pardonner à soi (…) c’est plus rare qu’il ne faudrait; et c’est souvent la première condition si l’on veut pardonner aux autres ». Nous sommes tous humains. Présentez et acceptez les excuses. Osez vous réconcilier avec vous même, avec le monde.

Pour le Dr Luskin (2) qui a longtemps travaillé auprès de victime de la guerre en Irlande le pardon est une «réappropriation de pouvoir» passant du statut de victime à celui de héros. Il définit le pardon comme « l’expérience de la paix dans le présent.  Le pardon ne change pas le passé mais il change le présent. » Ses bénéfices sont illimités. La recherche a montré que le rappel des torts commis dans le passé, peut conduire à une variété de problèmes physiologiques et psychologiques incluant le développement de maladies cardio-vasculaires cardiaques, le cancer ou l’hypertension. Au contraire, le pardon conduit à des relations plus saines, à moins d’anxiété et d’hostilité. Il permet un grand bien être psychologique et spirituel, également la réduction de la toxicomanie.

Les avantages du pardon sont si nombreux que je vous invite cette semaine à utiliser pleinement son pouvoir. Prenez quelques minutes pour répondre sincèrement aux questions suivantes : Y a-t-il quelqu’un dans ma vie que je sens avoir besoin de pardonner ? De quoi dois-je faire mon deuil ? Osez choisir le pardon. Et pardonnez-vous vous même de n’avoir pas laisser entrer la paix plus tôt. Choisir le pardon c’est choisir la paix. Choisir l’amour.

C’était Saphia pour l’art d’être heureux et je vous souhaite de parvenir à goûter les joies du pardon.

(1) Apprendre à pardonner peut améliorer le bien être, Brown, 2013, Mayo clinic, en ligne ;

(2) Dr. Fred Luskin est diplômé de l’université de Stanford où il dirige le Forgiveness Project (le Projet du Pardon). Il a longtemps travaillé auprès des victimes de la guerre en Irlande dans «Pardonner pour de bon : le secret d’une vie heureuse» (2007) il expose ses recherches scientifiques, les mécanismes du pardon et sa méthode en 9 points.

Par |2017-08-11T10:29:15-04:0022 janvier 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Apprends à pardonner

Développe tes facultés d’adaptation

 

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#9 L’art d’être heureux

« Il faut croire, espérer et sourire et avec cela travailler ». Alain, Propos sur le bonheur.

Bonjour à tous, merci d’être à l’écoute de Propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Ici Saphia pour l’art d’être heureux et cette semaine nous commencerons notre étude des leviers du bonheur par un cadeau.

Imaginons, sous la requête de Stacey Kramer (1) un cadeau pas très gros, de la taille d’une balle de golf et à l’entendre le plus beau cadeau qu’elle ait reçu, lui permettant de se sentir aimée comme jamais avec de multiples répercussions essentielles sur ses relations, priorités, sa spiritualité ou sa confiance en son corps, congés, inspiration, sérénité… Ce cadeau est : une tumeur au cerveau. Bien sûr, personne ne vous souhaite un tel présent mais nous vous invitons à chercher le cadeau dans l’épreuve, à tirer les bénéfices de l’expérience.

Nombreux sont ceux à tenir ce discours et, à coté du concept de résilience des psychologues (la capacité de rebondir après l’épreuve) la psychologie positive met au jour celui de croissance post-traumatique : la capacité à trouver des bénéfices positifs à une expérience traumatique ou stressante.

On estime qu’une personne sur 4 traversera une dépression au cours de son existence. Il importe donc d’apprendre à y faire face, apprendre à changer de perspective. Peut-être que le meilleur moyen de se délivrer d’un passé empoisonnant ou de l’inconfort d’un présent non souhaité et d’en sortir grandi réside dans l’effort d’accepter ce qui est et d’en chercher le cadeau.

Le bonheur est comme la Lune, il brille d’une face cachée. Indissociable d’une dose d’adversité. Conquérir la lune, c’est construire les moyens de l’atteindre. Apprendre à gérer son stress, ses peurs et ses épreuves, en prenant soin de distinguer les deux faces et c’est un entrainement aussi difficile que celui des astronautes pour développer ces facultés d’adaptation, s’autoriser à être heureux envers et contre tout. Alain nous le dit : « Il faut croire, espérer et sourire et avec cela travailler ».

Construire la résilience (2) est toujours possible (quelque soit l’âge et l’épreuve) et le soutien social (des tuteurs de résilience) est crucial, tant que leurs bienfaits se répercutent jusque dans le système immunitaire. Cela étant, la première règle en matière de croissance est d’accepter de se confronter ce qui signifie avoir mal. Saviez-vous que les veuves qui n’expriment pas leurs sentiments souffrent de troubles plus envahissants que celles qui « craquent » (3)  ?

Aussi, le premier moyen pour apprendre à gérer les périodes difficiles est peut être de tenir un journal des malheurs. Pas par masochisme mais parce que les recherches (4) constatent que l’on fait mieux face aux difficultés quand on les met par écrit. Ecrire 15 minutes par jours sur nos soucis permet un soulagement significatif de l’angoisse, une augmentation globale du sentiment de bonheur et une amélioration de l’état de santé.

Martin Seligman quant à lui offre une méthode de reformulation aussi simple que l’ABC pour débusquer les croyances et les confronter aux preuves, alternatives et mise en perspective et constater par là qu’une pensée peut changer un état, une vie.

Cette semaine, je vous invite à créer votre liste d’ « accélérateurs de bonheur ». Ces moments étincelles qui, dans une période terne peuvent vous illuminer.

C’était Saphia pour l’art d’être heureux et cette semaine je vous souhaite le courage de vous confronter et de trouver un cadeau en toutes choses.

(1) Discours tedx de Stacey Kramer, «the best gift i ever survived», «le meilleur cadeaux auquel j’ai survécu» ;

(2) Titre de l’ouvrage de Jaques Lecomte (avec Stéfan Vanistendael), Le bonheur est toujours possible, construire la résilience, Bayard, 2000 ;

(3) Recherches sur le deuil de Colin Murray Parkes (étude reprise par Tal Ben-Sahar dans Apprendre à être heureux) ;

(4) James Pennebaker de l’université du Texas a demandé à des étudiants d’écrire leurs soucis pendant un quart d’heure pendant 4 jours. Constatation : soulagement significatif de l’angoisse, augmentation globale de leur sentiment de bonheur et amélioration de leur état de santé. (Repris par Tal ben sahar dans Apprendre à être heureux ; Sonja Luybomirsky dans Comment être heureux et le rester) ;

(5) Méthode ABCDE, Seligman, 1992, University of Pennsylvania professeurs Shatté & Reivich, 2003.

Par |2017-08-11T10:29:15-04:0016 janvier 2015|L’art d’être heureux|1 Commentaire

Nourris tes relations sociales

 

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#8 L’art d’être heureux

« Dans la conversation ainsi que dans la danse, chacun est le miroir de l’autre. » Et « Le plaisant, c’est que ce sont les autres qui me ramènent à moi par leurs discours sur eux-mêmes. Agir ensemble, c’est toujours bon ; parler ensemble pour parler, pour geindre, pour récriminer, c’est un des grands fléaux de ce monde » Alain

Bonjour à tous, merci d’être à l’écoute de Propos sur le bonheur. Ici, Saphia pour l’art d’être heureux. Quel sera, cette semaine, le levier scientifiquement prouvé pour accroître votre bonheur ?

Deux études pour vous mettre sur la piste : Pourquoi les nourrissons orphelins d’après guerre, bien que en sécurité, nourris et soignés ne parviennent pas à se développer

[1] ? Devinez quels étaient l’objet et les constatations de la plus longue étude de l’histoire de la psychologie réalisée pendant plus de 60 ans auprès d’étudiants d’Harvard?[2] Portant sur les facteurs du développement constant et d’une vieillesse heureuse, l’Harvard study se conclut ainsi : « la chaleur des relations tout au long de la vie ont le plus grand impact positif sur la satisfaction de la vie », en résumé « le bonheur est amour ». Ainsi donc, le besoin relationnel, d’aimer et d’être aimé, est aussi vital pour l’épanouissement que celui de s’alimenter et cela est une vérité quelque soit l’âge, le sexe ou la culture. Nourrissez donc vos relations sociales. Formez des relations saines et établissez des liens étroits.

Lorsque nous vivons des relations significatives avec les autres, on se sent mieux au plan physique et cognitif. Une simple accolade augmente la production d’oxytocine, l’hormone du bien-être (Light, Grewen & Amico, 2005). Les émotions positives déclenchées favorisent à leur tour des relations sociales enrichissantes. Les gens heureux sont plus sociables, plus aptes à entretenir des relations à y trouver du plaisir, trouver un partenaire amoureux ou poser des gestes altruistes[4]. Les psychologues parlent d’effet bidirectionnel (Diener & Biswass-Diener, 2008) et de « spirale positive ascendante » (Fredrickson, 2009). Les amis et partenaires romantiques rendent heureux, et les gens heureux sont plus susceptibles d’acquérir amis et amants (Lyubomirsky et al., 2005). Cultivez donc vos relations. Elles sont essentielles à l’équilibre. D’autant que l’on apprend beaucoup de soi par l’autre. Alain le dit joliment : « Dans la conversation ainsi que dans la danse, chacun est le miroir de l’autre. »

Ainsi donc, les chercheurs en psychologie positive nous invitent à nourrir nos relations sociales. Quelques pistes : Accordez du temps à vos amis[5] car les relations amicales se construisent. (Activités, communications écoute, soutien, fidélité). Ils vous le rendront bien. En effet, les études révèlent que les contacts amicaux prédisent davantage le bonheur que les relations familiales. N’hésitez pas également à sourire aux rencontres, à chaque personne qui croise votre route, juste pour se sentir bien, pour offrir un peu. Quant aux amants exprimez votre amour et gratitude, physiquement et verbalement. Les spécialiste du couple fixent à 5 contre un le point d’équilibre de relations réussies et durables. Pour chaque acte négatif, rancune et hostilité dans la relation, assurez-vous d’employez cinq actes positifs (John Gottman; Fredrickson). Vous serez surpris de constater qu’ « un baiser spontané tout en faisant les corvées peut faire des merveilles. » Créer des « situations de plaisir »[6]. Plutôt qu’un cadeau à date fixe, 60 secondes, 3 fois par jours. Effet garanti. Que ferez-vous aujourd’hui pour nourrir et entretenir vos relations ?

C’était Saphia pour L’art d’être heureux. n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires sur propossurlebonheur.com.

[1] Voir les travaux de René Spitz, en 1946 auprès d’une pouponnière de 123 nourrissons lui permette de mettre en évidence « l’hospitalisme », cet état dépressif qui affecte les enfants séparés précocement de leur mère.

[2] Voir les conclusions de l’étude Grant de Georges Vaillant. Etude longitudinale au sein de l’étude du développement des adultes à la Harvard Médical School, d’une durée de 75 ans auprès de 268 étudiants de deuxième année d’université Harvard à partir des classes de 1939 à 1944.

[4] Lyubomirsky et al., 2005; Waugh & Fredrickson, 2006 une étude consistant à induire une humeur positive pour en mesurer l’impact sur les relations relève que l’affect positif stimule la sociabilité et les relations amicales, favorise l’intimité, améliore les négociations et augmente le comportement altruiste.

[5] De façon plus spécifique, des études établissent que le bonheur est associé à divers aspects des relations sociales : nombre d’amis (Diener & Fujita, 1995); temps passé avec des amis et fréquence des interactions sociales (Lucas, 2001); activités de loisirs en groupe et participation à des associations volontaires (Mishra, 1992); ouverture de soi à l’autre et attention au partenaire (Kashdan & Roberts, 2004); soutien social et émotionnel (Matikka & Ojannen, 2004); comportement altruiste (Csikszentmihalyi & Patton, 1997; Thoits & Hewitt, 2001). Ce sont là quelques unes des nombreuses études transversales portant sur ce thème.

[6] Pratique recommandée par Peter Fraenckel de l’institut Ackerman pour la famille.

Par |2017-08-11T10:29:16-04:008 janvier 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Nourris tes relations sociales
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