Émission radio hebdomadaire à saveur philosophique

L’art d’être heureux

Accueil/L’art d’être heureux

Pratique la gentillesse

#7 L’art d’être heureux

« Je parlais d’un « art de vivre » qu’il faudrait enseigner. J’y mettrais cette règle : « faire plaisir ». Entendons bien la règle ; il s’agit de faire plaisir toutes les fois que cela est possible sans mensonge ni bassesse. Or, presque toujours cela nous est possible ». Alain

Bonjour à tous, ici Saphia. Merci à tous d’être à l’écoute de propos sur le bonheur l’émission qui met le bonheur au centre de ces priorités. Cette semaine dans l’art d’être heureux, je vous présente le quatrième levier du bonheur tiré des enseignements de psychologie positive.

Pour commencer une petite histoire découverte pour l’occasion : Azalea

[1] est une petite macaque avec des déficits majeurs, tant qu’il lui est très difficile de se nourrir, courir, grimper ou toute autre activité quotidienne d’un singe. Que pensez-vous qu’il advient dans cet état de nature ? Les grands singes, loin de la rejeter, lui prêtaient deux fois plus d’attention. Les ethnologues ont en effet constaté que dans un groupe, les plus grands protégeaient les plus faibles. Cette histoire m’a émue. L’acte de gentillesse nous bouleverse. Il nous met en contacte avec nos richesses spirituelles et affectives. La générosité, le partage, le don érigé en principe de vie est une source de satisfaction importante de l’individu. Ainsi les philosophes et psychologues mais encore biologistes et économistes s’intéressent de plus en plus à « l’altruisme », « l’empathie », « la bonté ».

Tal ben Sahar nous dit que si l’acte n’est pas nécessairement suivi de réussite matérielle, nous percevons invariablement les dividendes sous forme de « capital suprême ». Pour preuve : Repenser à la dernière fois que vous avez aidé quelqu’un, que vous avez apporté un plus dans la vie d’un autre. Qu’avez vous ressenti ?

Pratiquer la gentillesse, donner aux autres c’est aussi se donner à soi et entrer dans un cercle vertueux [2]  engendre la gentillesse. En effet les personnes gentilles sont plus populaires et ont de meilleures relations sociales et l’acte de gentillesse a un effet cascade alimentant les relations sociales positives : aider l’autre font que les autres t’apprécient davantage et te sont reconnaissants et enclins à le témoigner en période de besoin.

Toutes sortes de recherches tendent à révéler également que le geste généreux a un impact sur la santé physique de son auteur. Que les personnes gentilles sont plus productives et plus fortes. Que les bénévoles dans les associations sont en meilleure santé.Le bénévolat rend moins dépressif).

Une étude concernant les hommes : on a demandé aux participants de faire plusieurs fois par semaine preuve de bonté envers des inconnus ou des membres de leur entourage, ouvertement et en secret, spontanément ou avec préméditation. Que pensez-vous qu’il en relève ?

Le bien-être des participants a augmenté de manière significative. Ceux qui en ont retiré le plus de bienfaits sont ceux qui avaient reçu pour consigne de varier constamment leur démonstration de bienveillance et qui les avaient toutes manifestées le même jour au lieu de les disséminer dans la semaine.

Cette semaine je vous invite donc à effectuer au moins 5 preuves de bonté quelles qu’elles soit : offrir un café à un collègue, un gâteau maison à un ami, écrire une carte, donner de son temps à une association … Vous pouvez également offrir un acte de gentillesse à un inconnu, sans rien attendre en retour. Cela ne vous vient pas naturellement, exercez-vous jusqu’à ce que cela devienne une happy habitude. N’oubliez pas de varier les plaisir et faîtes moi part de vos commentaires sur propossurlebonheur.com. C’était Saphia pour l’Art d’être heureux Merci d’avoir été à l’écoute et à la semaine prochaine.

[1] In Le Bon Singe, les bases naturelles de la morale de Frans de Waal (Bayard, 1997).

[2 ] Jacques Lecomte : confirme : « La gentillesse fait du bien sûr le plan psychologique : rendre service aux autres fait qu’on se sent mieux dans sa peau, et ce bien-être pousse à l’empathie ». « On peut engager ce cercle vertueux même si l’on est dans une phase difficile », avance-t-il, prenant exemple sur certains fondateurs d’associations caritatives qui s’engagent parfois au moment où ils vivent un drame).

Par |2017-08-11T10:29:16-04:001 janvier 2015|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Pratique la gentillesse

Eradique ruminations et comparaisons sociales

 

télécharger | Open Player in New Window

#6 L’art d’être heureux

« Un homme n’a guère d’autres ennuis que lui-même. Il est toujours à lui même son plus grand ennemi, par ses faux jugements, et par les discours déprimants qu’il se tient à lui même » ;  » Ce n’est point la pensée qui nous délivre des passions mais c’est plutôt l’action qui nous délivre ».  Alain

Bonjour à tous, ici Saphia. Merci d’être à l’écoute de Propos sur le bonheur. Cette semaine dans l’art d’être heureux, intéressons-nous à notre 3ème levier du bonheur. Le seul levier qui soit exprimé de manière négative, c’est-à-dire abandonner une mauvaise habitude qui mine votre potentiel bonheur. Qu’est- ce donc ?

Une petite expérience : Mr Correct est dans une salle d’examen. Entre Mr Bof, mal rasé, démarche molle et peu motivé. Au tour de Mr Top, parfait costume parfaite élocution, séduisant et sûr de lui. Que pensez-vous qu’il advienne ? L’étude

[1] relève qu’en présence de ces opposants, Mr Correct change le jugement qu’il a de lui même. L’estime de soi des sujets qui remplissaient le questionnaire diminuait en présence d’une personne perçue comme désirable (Mr Top) et augmentait en présence d’une personne perçue comme peu désirable (Mr Bof). Conformément à la théorie de comparaison sociale[2], l’estime de soi est donc fortement influencée par le contexte et nos comparaisons à autrui.

Cessons les comparaisons sociales. Il y aura toujours quelqu’un de plus riche, plus attrayant, plus réussi… mais entre être envieux et être heureux, un choix s’impose. Les études relèvent que les gens heureux se réjouissent du succès des autres et compatissent à leurs échecs. Il n’y a rien à gagner au jeu de comparaison sociale. Ne pas chercher le meilleur en l’autre, mais l’unique en soi. Si une comparaison existe[3] c’est uniquement celle-la qui vise à progresser : se comparer à ce que nous étions hier. Demandez-vous: Est-ce que j’ai progressé dans mes compétences? Est-ce que j’ai l’impression de devenir une meilleure personne?

Alain nous dit : « Un homme n’a guère d’autres ennuis que lui-même. Il est toujours à lui même son plus grand ennemi, par ses faux jugements, et par les discours déprimants qu’il se tient à lui même ». Osez vous acheminer vers la version optimale de vous même.

Une autre mauvaise habitude à pister et éliminer : la rumination. Nombreux sont ceux qui pensent qu’à force de se concentrer sur un problème on en vient à bout et la solution jaillit. Rien n’est moins vrai et les études relèvent que trop penser soutient et nourrit la tristesse. La pensée a ses limites et l’action est salvatrice. Alain le dit joliment : « Comment expliquer qu’un pianiste, qui croit mourir de peur en entrant sur la scène, soit immédiatement guéri dès qu’il joue ? « Ce n’est point la pensée qui nous délivre des passions mais c’est plutôt l’action qui nous délivre ».

Comment faire pour briser le cercle vicieux de la rumination ? trois armes pour vous y aider :

1° La distraction : quand vous êtes préoccupé ou pensez en boucle, choisissez de faire quelque chose d’autre afin de devenir curieux, amusé, ou fier.

 La perspective : élargissez la perception de votre préoccupation et demandez-vous si cela aura de l’importance dans un an ? Bien souvent cela n’est pas le cas.

3° Le contrôle : si vous devez ruminer essayez de le contrôler en l’autorisant de 9h à 9h20 et libérez le reste de votre journée de ce poids.

C’était Saphia dans l’art d’être heureux et je vous souhaite le désir et le courage de lâcher ces manies pour prendre en mains votre bonheur. N’hésitez pas à me faire part de vos expériences sur proporssurlebonheur.com

 

[1] Expérience de Stan Morse et Kenneth Gergen, 1970, vidéo de Nicola Dubois professeure de psychologie sociale à l’Université de Nancy-II via canal-u.tv les effets de la comparaison sociale (suivi de la comparaison sociale et les performances scolaires, étude J.-M. Monteil).

[2] Notion théorisée en 1954 par le psychologue social Leon Festinger.

[3] Autre illustration : Spinoza rapporte l’exemple de l’aveugle, qui est parfait en soi : ce n’est que s’il se compare aux autres qu’il perçoit sa cécité comme un manque.

Par |2017-08-11T10:29:16-04:0024 décembre 2014|L’art d’être heureux|1 Commentaire

Cultive l’optimisme

 

télécharger | Open Player in New Window

# 5 : L’art d’être heureux

« Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté. Tout homme qui se laisse aller est triste… »; « l’on voit très bien par là que l’optimisme veut un serment. Quelque étrange que cela paraisse d’abord, il faut jurer d’être heureux. » Alain

Bonjour à tous, ici Saphia. Merci d’être à l’écoute de propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Cette semaine dans l’art d’être heureux, je vous présente le second levier du bonheur scientifiquement prouvé par les recherches en psychologie positive.

En première année les enfants peuvent avoir du mal à distinguer le J du G. Adulte il faudrait se rappeler la leçon. Le « J » joue la joie quand le « G » grogne. Une petite histoire : Joyeux et Grognon sont au café… Le café se renverse et les tâche. Joyeux se dit que c’est un accident, un nuage qui passe, fait une blague et entreprend de se nettoyer. Grognon se dit que toute sa vie est une tâche, que c’est sa faute et que ca ne changera jamais. Imaginons qu’on leur offre le dessert du jour. Joyeux remercie et se réjouit. Grognon se dit que c’est seulement pour se faire excuser et que cela n’enlève rien à sa tâche. Qui selon vous se sent le mieux?

Selon Barbara Fredrickson, directrice de recherche sur les émotions positives à l’Université de Michigan, le simple fait de pouvoir éprouver des émotions positives représente un avantage considérable. Cela permet de se sentir bien, (ce qui est d’autant plus important lorsque l’on sait qu’il faut trois émotions positives pour compenser une émotion négative [1]. Également, de renforcer les relations sociales. Surtout, d’augmenter les capacités d’imagination. Un état d’esprit positif améliore les capacités cognitives et stimule la créativité. L’attitude optimiste permet ainsi d’inventer de nouvelles solutions et donc de mieux résister aux intempéries de l’existence, mieux rebondir après l’échec. Une expérience (au sein de la Metropolitan Life (société d’assurance) a mis au jour que les optimistes étaient plus persévérants et qu’ils effectuaient 20% de vente de plus que les autres. Alors Joyeux ou Grognon? La bonne nouvelle, c’est qu’on peut changer de camp.

Alain nous dit « le pessimiste est d’humeur et l’optimiste est de volonté ». La pensée négative est une pensée par défaut de notre cerveau. Il faut s’entrainer, cultiver l’optimisme pour prendre les bons cotés des malheurs de la vie, changer nos modes d’explication et devenir un « dénicheur d’avantages[2] ».

Pour cela, entrainez-vous à la perspective en trois temps : examinez, le plus précisément possible, le scénario « catastrophe » où tout tourne au pire, le scénario « Disney-land » où tout est parfait, et revenez sur terre préciser le scénario le plus vraisemblable. Au lieu de vous laisser submerger par vos pensées, débusquer les et soumettez les à l’interrogatoire. Demandez-vous : est que c’est réaliste ? Quelles autres explications existe-t-il ? Ai-je intérêt à dramatiser  ou à y penser maintenant? La plupart des choses pour lesquelles on s’inquiète ne se réalisent jamais. Cultiver l’optimisme, c’est s’autoriser à envisager une tournure positive et agir en ce sens. Plus vous pratiquerez des pensées positives et plus cela deviendra naturel. Une happy habitude qui augmentera votre bonheur.

C’était Saphia dans l’art d’être heureux et je vous souhaite de découvrir votre potentiel optimiste.

[1] Fredrickson, B. L. (2013). Updated thinking on the positivity ratio. American Psychologist, 68, 814-822 ; Positive emotions broaden and build. In E. Ashby Plant & P. G. Devine (Eds.), Advances on Experimental Social Psychology, 47, 1-53. Burlington : Academic Press.[2] Expression de Tal Ben Sahar dans l’art de retirer des bénéfices ; Apprendre à être heureux ;

Pour aller plus loinMartin Seligman, la force de l’optimisme : apprendre à faire confiance à la vie ; interéditions ; 2008.

Par |2014-12-21T19:17:48-04:0018 décembre 2014|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Cultive l’optimisme

Exprime de la gratitude

#4 L’art d’être heureux

«  Si vous allez quêter la joie, faîtes provision de joie. Remercier avant d’avoir reçu »; « C’est surtout par temps de pluie que l’on veut des visages gais. Donc, bonne figure à mauvais temps ». Alain

Bonjour à tous, ici Saphia, merci d’être à l’écoute de propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Cette semaine, j’ouvre ma chronique l’art d’être heureux avec ma première capsule sur les 12 étapes du bonheur

[1] scientifiquement prouvées. Les recherches en psychologie positive nous invitent à procéder à de petits ajustements pour nous rendre considérablement plus heureux. Alors, comment ?

Selon vous, quel facteur est le plus puissant pour influencer votre bonheur ? C’est gratuit, c’est facile et c’est garanti. Le point G du bonheur qui commence par un G c’est… La gratitude. La clé de ton bonheur réside en combien reconnaissant tu es capable de te montrer.

Exprimer sa gratitude ce n’est pas juste dire merci, pas une somme de merci mécanique. C’est un tour étourdissant, comme la valse en trois temps : Constater l’autre en face de soi; accueillir son offrande quelle qu’elle soit et en considérer son coup; ensuite seulement, ainsi animé du sentiment, exprimer sa reconnaissance.

Dire merci. Exprimer sa gratitude pour le cadeau qu’est ce jour. Une attitude de gratitude qui permet de vivre ce qui se présente au lieu de se fixer sur ses manques. C’est une idée fausse communément admise de croire que l’on a besoin d’un fait héroïque pour célébrer sa vie. D’un exploit à récompenser pour être satisfait de soi. « Remercier avant d’avoir reçu » nous dit Alain. C’est maintenant, en partant de là où vous en êtes et avec ce que vous avez qu’il faut célébrer sa vie. Dire merci, c’est finalement cela, une attitude qui célèbre la vie.

Les recherches l’affirment : les bienfaits de la gratitude sont multiples et alimentent un cercle vertueux. Le simple fait de consacrer 2 minutes par jour à se dire « je suis reconnaissant d’être en vie » a des conséquences insoupçonnées au niveau physique, psychologique et relationnel. Tel est le constat de l’étude d’Emmons et Mccullough[2] où les personnes exprimant leur reconnaissance, se sont révélés plus satisfaits de leur vie, plus énergiques et plus optimistes envers l’avenir. Elles ont également de meilleures relations sociales, sont plus enclines à apporter leur soutien et à pardonner. Plus surprenant encore, elles sont en meilleure santé et vivent plus longtemps! En tant de crise également, la gratitude, construit une sorte de système immunitaire psychologique (nous dit le psychologue). Autant d’effets, scientifiquement prouvés. Alors, comment fait-on?

La gratitude a besoin de pratique parce qu’elle ne vient pas naturellement. Accordez-vous le droit d’être heureux et exercez-vous.

Un moyen efficace : tenir un journal de gratitude pour y relever ces précieux moments, situations, goût sensation… Notez en 3 quotidiennement, avant de se coucher, pendant 3 semaines et vous obtiendrez une progression considérable de votre bonheur. Aucune limite d’âges[3] grâce à la simple question « qu’est ce qui t’as fait plaisir aujourd’hui? ». Le seul impératif, est de rester vigilant. Ne pas le faire machinalement mais être précis afin de ranimer sensations et émotions.

Pour les plus avancés, écrivez une lettre de gratitude à une personne qui a été importante dans votre vie et envoyez lui, appelez-la ou mieux, allez lui rendre visite pour la lui lire. L’effet sera décuplé.

Exercez-vous au pouvoir de la gratitude et n’hésitez pas à me faire part de votre expérience sur propossurlebonheur.com. C’était Saphia dans L’art d’être heureux et pour votre écoute, je vous dis merci.

[1] Les 12 étapes du bonheur sont les 12 stratégies observées par Sonja Lyubomirsky dans son livre Comment être heureux… et le rester, Flammarion, 2008

[2] Voir les études de Robert Emmons et Michael Mc Cullough (2003) : les participants devaient écrire 5 choses pour lesquels ils étaient reconnaissant au quotidien pendant 10 semaines. Counting blessings versus burdens: An experimental investigation of gratitude and subjective well-being in daily life. Journal of Personality and Social Psychology, 84(2), 377-389

[3] Tal Ben Sahar, professeur de psychologie positive à l’université d’Harvard, le fait avec son fils depuis que celui ci a 3 ans en lui demandant au dîner « qu’est ce qui t’a fait plaisir aujourd’hui » ?

Par |2017-08-11T10:29:16-04:0011 décembre 2014|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Exprime de la gratitude

Le mythe du bonheur et 2 chiffres préliminaires

 

télécharger | Open Player in New Window

#3 l’art d’être heureux

« Il y a plus de volonté que l’on croit dans le bonheur » ; « l’effort que l’on fait pour être heureux n’est jamais perdu ».  Alain Propos sur le bonheur

Bonjour à tous. Merci d’être à l’écoute de propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Ici Saphia pour ma chronique l’art d’être heureux.

Après s’être intéressée à qu’est ce que le bonheur pour vous, je vous propose de vous interroger sur comment le prendre en charge ? Comment puis-je influer efficacement sur mon bonheur ?

Si l’on parle de « mythe du bonheur » c’est que beaucoup d’illusions l’entourent. Nous tenons tous, bien minutieusement, des registres de « je serai heureux quand… » Quand j’aurais un travail, un couple, un bébé, un million en banque… Quand ? Qu’importe l’objet il n’a qu’une fin : reporter le bonheur à demain. Ces croyances limitantes, je veux les remplacer aujourd’hui par 2 chiffres puissants.

Le premier : 40 : 40 % c’est la part de bonheur qu’il est en notre pouvoir de changer, quels que soient notre héritage génétique et les circonstances de notre vie. Croyez-en Sonja Lyubomirsky

[1] professeure à l’université de Californie où elle dirige le département de psychologie positive après plus de 18 ans de recherches. Celle-ci nous révèle que le bonheur est déterminé à 50% des prédispositions génétiques et 10% seulement des conditions de vie (lieu de vie, travail, situation matrimoniale…) Les 40% restant, c’est un cadeau : votre marge de manœuvre. Vous avez la capacité réelle de modifier votre niveau de bonheur de manière durable et efficace via des pensées, comportements, ou activités volontaires.

Le second : 21 c’est le nombre de jours requis pour développer une habitude qu’il s’agisse de l’abandonner ou de s’y abonner. Constatée dans les années 60 au cours du suivi post opératoire de ses patients[2], cette théorie a été réaffirmée par l’expérience de la NASA[3] consistant dans le port de lunettes inversées modifiant les repères dans l’espace. Même constat : Il faut environ 21 jours pour que le cerveau humain intègre une nouvelle habitude.

Il est donc possible de mettre en place des stratégies bénéfiques pour accroître son seuil de bonheur et d’en faire son nouveau mode de vie. Alain le disait déjà : « il y a plus de volonté que l’on croit dans le bonheur » et « l’effort que l’on fait pour être heureux n’est jamais perdu ».

Cette semaine, je vous invite à réfléchir sur ces deux chiffres et à instaurer votre happy habitude, créer votre propre rituel. Pour cela[4] : définir un comportement précis, inscrire sa mise en pratique dans son agenda à des moments bien définis et l’accomplir. Pour que cela fonctionne nous dit la recherche, il faut des valeurs personnelles importantes pour motiver son accomplissement. Décider d’apporter cette importance au bonheur et créez votre propre rituel. Mesdames et Messieurs, faites votre choix. Un seul rituel par jour et choisissez des paliers plutôt qu’un changement trop radical. Quand celui-ci sera intégré, vous pourrez en ajouter d’autres et vous laisser inspirer par les 12 activités stimulantes du bonheur qui seront l’objet des prochaines capsules.

C’était Saphia dans L’art d’être heureux pour Propos sur le bonheur. Merci d’avoir été à l’écoute et n’hésitez pas à me laisser vos commentaires sur propossurlebonheur.com.

[1] Sonja Lyubomirsky, Le mythe du bonheur et comment être heureux et le devenir : une approche scientifiquement prouvée, augmentez votre bonheur de 40%.

[2] Le Dr Maxwell Maltz constate que ses patients mettaient en moyenne 21 à jours à s’adapter à une chirurgie esthétique ou au « membre fantôme »

[3] La NASA a fait porter 24h/24h à ses astronautes des lunettes inversées. Le cerveau des astronautes mettait en moyenne 21jours à rétablir l’image dans le bon sens

[4] Loehr et Schwartz, Le pouvoir de l’engagement total ; Varennes (Québec), Ed. AdA, 2005

Par |2017-08-11T10:29:16-04:005 décembre 2014|L’art d’être heureux|2 Commentaires

La théorie du bonheur ou la rencontre avec la psychologie positive.

 

télécharger | Open Player in New Window

#2 : L’art d’être heureux

« Quelle chose merveilleuse serait la société des hommes, si chacun mettait du bois au feu au lieu de pleurnicher sur des cendres ! … Il y a deux expériences, l’une qui alourdit et l’autre qui allège… Refais chaque jour le serment d’être heureux » – Alain, Propos sur le bonheur.

Bonjour à tous, merci d’être à l’écoute de l’art d’être heureux pour Propos sur le bonheur.

Combien d’entre vous se sont demandés en quoi consiste leur bonheur ? Comment il fonctionne, le construire, l’amplifier ? Je suis heureuse de vous répondre que de nombreux experts s’y sont consacrés et qu’il existe nombres d’études et d’expériences scientifiquement prouvées qui feront l’objet de cette chronique. N’en déplaise donc à Dormeur et Grincheux, le bonheur est un sujet sérieux et L’art d’être heureux s’enseigne et s’acquiert.

Bien sûr, il est des blessures dont on ne guérit pas, des deuils difficiles. Mais la lumière est encore là. « Refaire chaque jour le serment d’être heureux » nous dit Alain. C’est sur quoi se concentre la psychologie positive. Mettre le cap sur le bonheur. Ne pas nier le drame, la pathologie et le bien fondé de la psychologie. Pas plus promouvoir la pensée positive et ses injections d’auto-affirmation. Mais plutôt une réorientation, une concentration de son énergie sur ce qui fonctionne. Imaginons, comme Alain nous y invite, que l’on mette du bois au feu plutôt que de pleurer sur les cendres ?

Et si le bonheur finalement n’était qu’une affaire de choix ? Choisir là où l’on décide de porter son attention et son énergie… Si on choisissait de se concentrer sur nos forces plutôt que nos faiblesses humaines ? De ne plus seulement arrêter les mauvaises choses mais faire fructifier les bonnes ? Et si on mettait autant d’énergie à comprendre et construire les bonnes choses qu’à réparer les mauvaises ? Le bonheur ne se réduit pas à l’absence de malheur. Le bonheur est, nous dit Martin Seligman, une combinaison de la vie agréable, engagée et pleine de sens. Et si on décidait, là maintenant à l’antenne, tous ensemble, de construire la version améliorée de chacun ? Ce n’est pas hors de porté. Les chroniques suivantes vous donneront des outils pratiques et efficaces pour y parvenir. C’est une promesse scientifiquement prouvée et testée par moi même.

Qu’est ce donc que le bonheur ? à quoi le relier ? Martin Seligman (professeur à l’université de Pennsylvanie, considéré comme le père de la psychologie positive), s’intéresse à connaître ce qui fonctionne et comment accroître le niveau de bien être de la majorité des gens : Identifier, comprendre et construire les facteurs qui permettent à des individus et des sociétés de prospérer. Il s’est lancé le passionnant défi pour 2051 d’obtenir 51% d’humains épanouis grâce à ses recherches. Selon sa théorie du bien-être (désigné sous l’acronyme PERMA), le bonheur se compose de l’expérience d’émotions Positive, d’Engagement, de ses Relations, du sens que l’on donne à sa vie (en anglais Meaning) et de Réalisation, c’est à dire de l’Accomplissement d’objectifs aussi minimes soit ils.

Cette semaine je vous invite à vous interroger sur ce qui vous rend heureux, la nature de votre bonheur, le plus précisément possible. Imaginez vous dans 10 ans dans une version idéale de vous même. Imaginez que tout ce pour quoi vous avez travaillé ait porté ses fruits, que vous avez atteint vos buts et vos rêves. Imaginez vous ayant réalisé votre meilleur potentiel. Imprégnez vous en pendant 10 minutes. Ensuite, créer : une lettre, un poème, un dessin, un collage peu importe mais matérialiser un peu de ce bonheur éprouvé.

N’hésitez pas à me partager votre expérience sur propossurlebonheur.com. C’était Saphia dans L’art d’être heureux pour Propos sur le bonheur. Merci d’avoir été à l’écoute.

 

Par |2014-12-05T05:04:57-04:0028 novembre 2014|L’art d’être heureux|2 Commentaires

Le choix du bonheur

 

télécharger | Open Player in New Window

#1 : L’art d’être heureux

« Il est impossible d’être heureux si l’on ne veut pas l’être. Il faut donc vouloir son bonheur et le faire » – Alain, Propos sur le bonheur, Du devoir d’être heureux.

Bonjour à tous. Merci d’être à l’écoute de Propos sur le bonheur l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Ici Saphia, la nouvelle chroniqueuse qui veut commencer par dire Merci Nicolas pour la confiance qu’il me témoigne et l’occasion qu’il m’est offerte de vous apporter à tous un peu de bonheur ou pour le moins des sources d’informations scientifiques, philosophiques et pratiques basées sur la psychologie positive. N’ayez crainte ce ne sont pas là des mots terribles mais rien de plus accessible à qui choisit d’être heureux. Avant cela, pour cette première capsule, je souhaite rendre hommage au philosophe père de l’émission et me réfugier dans son avant dernière chronique : du devoir d’être heureux.

« Il n’est pas difficile d’être malheureux ou mécontent ; il suffit de s’assoir, comme fait un prince qui attend qu’on l’amuse ; ce regard qui guette et pèse le bonheur comme une denrée jette sur toutes choses la couleur de l’ennui (…) Je fuis. L’expérience m’a fait voir assez que l’on ne peut distraire ceux qui s’ennuient d’eux-mêmes.

Au contraire, le bonheur est beau à voir ; c’est le plus beau spectacle. Quoi de plus beau qu’un enfant ? Mais aussi il se met tout à ses jeux ; il n’attend pas que l’on joue pour lui. Il est vrai que l’enfant boudeur nous offre aussi l’autre visage, celui qui refuse toute joie mais chacun a pu connaitre de grands enfants qui n’ont point cessé de bouder. Que leurs raisons soient fortes, je le sais ; il est toujours difficile d’être heureux ; c’est un combat contre beaucoup d’évènements et contre beaucoup d’hommes ; il se peut que l’on y soit vaincu ; il y a sans aucun doute des évènements insurmontables et des malheurs ; mais c’est le devoir le plus clair peut-être de ne point se dire vaincu avant d’avoir lutté de toutes ses forces. Et surtout, ce qui me parait évident, c’est qu’il est impossible que l’on soit heureux si l’on ne veut pas l’être ; il faut donc vouloir son bonheur et le faire.

Ce que l’on n’a point assez dit, c’est que c’est un devoir aussi envers les autres que d’être heureux. On dit bien qu’il n’y a d’aimé que celui qui est heureux ; mais on oublie que cette récompense est juste et méritée ; car le malheur, l’ennui et le désespoir sont dans l’air que nous respirons tous ; aussi nous devons reconnaissance et couronne d’athlète à ceux qui digèrent les miasmes, et purifient en quelque sorte la commune vie par leur énergique exemple. Aussi n’y a-t-il rien de plus profond dans l’amour que le serment d’être heureux (…) Tout homme et toute femme devraient penser continuellement à ceci que le bonheur, j’entends celui que l’on conquiert pour soi, est l’offrande la plus belle et la plus généreuse.

J’irais même jusqu’à proposer quelque couronne civique pour récompenser les hommes qui auraient pris le parti d’être heureux. Car, selon mon opinion, tous ces cadavres, et toutes ces ruines, et ces folles dépenses, et ces offensives de précaution, sont l’œuvre d’hommes qui n’ont jamais su être heureux et qui ne peuvent supporter ceux qui essaient de l’être. … Quand je reconnais quelque gnome qui annonce les guerres et les prépare, je n’examine jamais ses raisons, étant assez instruit sur ces malfaisants génies qui ne peuvent supporter que l’on soit tranquille.

On devrait bien enseigner aux enfants l’art d’être heureux ».

Par |2017-08-11T10:29:16-04:006 novembre 2014|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur Le choix du bonheur

L’art d’être heureux

Alain nous dit : “il y a deux expériences l’une qui alourdit et l’autre qui allège” avant de conclure : “Il faudrait enseigner l’art d’être heureux”. Cette chronique est une tentative de réponse aux voeux du philosophe sur la base des enseignements de la psychologie positive, la science du bonheur qui étudit la saveur de la vie. Elle rassemble une quinzaine de capsules délivrant trucs et astuces pour le bonheur ou plus précisément une combinaison de citations d’Alain, d’enseignements de psychologie positive et d’exercices pratiques pour accroître son bonheur en 12 temps. Vous découvrirez ainsi qu’il suffit de petits changements pour vous rendre significativement plus heureux et realisés. Chers auditeurs, chères auditrices, préparez vous à prendre en charge votre bonheur.

lartdetreheureuxbis

 Lire le dossier de présentation: ici

Par |2017-08-11T10:29:16-04:004 novembre 2014|L’art d’être heureux|Commentaires fermés sur L’art d’être heureux
Aller en haut