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#7 L’art d’être heureux

« Je parlais d’un « art de vivre » qu’il faudrait enseigner. J’y mettrais cette règle : « faire plaisir ». Entendons bien la règle ; il s’agit de faire plaisir toutes les fois que cela est possible sans mensonge ni bassesse. Or, presque toujours cela nous est possible ». Alain

Bonjour à tous, ici Saphia. Merci à tous d’être à l’écoute de propos sur le bonheur l’émission qui met le bonheur au centre de ces priorités. Cette semaine dans l’art d’être heureux, je vous présente le quatrième levier du bonheur tiré des enseignements de psychologie positive.

Pour commencer une petite histoire découverte pour l’occasion : Azalea

[1] est une petite macaque avec des déficits majeurs, tant qu’il lui est très difficile de se nourrir, courir, grimper ou toute autre activité quotidienne d’un singe. Que pensez-vous qu’il advient dans cet état de nature ? Les grands singes, loin de la rejeter, lui prêtaient deux fois plus d’attention. Les ethnologues ont en effet constaté que dans un groupe, les plus grands protégeaient les plus faibles. Cette histoire m’a émue. L’acte de gentillesse nous bouleverse. Il nous met en contacte avec nos richesses spirituelles et affectives. La générosité, le partage, le don érigé en principe de vie est une source de satisfaction importante de l’individu. Ainsi les philosophes et psychologues mais encore biologistes et économistes s’intéressent de plus en plus à « l’altruisme », « l’empathie », « la bonté ».

Tal ben Sahar nous dit que si l’acte n’est pas nécessairement suivi de réussite matérielle, nous percevons invariablement les dividendes sous forme de « capital suprême ». Pour preuve : Repenser à la dernière fois que vous avez aidé quelqu’un, que vous avez apporté un plus dans la vie d’un autre. Qu’avez vous ressenti ?

Pratiquer la gentillesse, donner aux autres c’est aussi se donner à soi et entrer dans un cercle vertueux [2]  engendre la gentillesse. En effet les personnes gentilles sont plus populaires et ont de meilleures relations sociales et l’acte de gentillesse a un effet cascade alimentant les relations sociales positives : aider l’autre font que les autres t’apprécient davantage et te sont reconnaissants et enclins à le témoigner en période de besoin.

Toutes sortes de recherches tendent à révéler également que le geste généreux a un impact sur la santé physique de son auteur. Que les personnes gentilles sont plus productives et plus fortes. Que les bénévoles dans les associations sont en meilleure santé.Le bénévolat rend moins dépressif).

Une étude concernant les hommes : on a demandé aux participants de faire plusieurs fois par semaine preuve de bonté envers des inconnus ou des membres de leur entourage, ouvertement et en secret, spontanément ou avec préméditation. Que pensez-vous qu’il en relève ?

Le bien-être des participants a augmenté de manière significative. Ceux qui en ont retiré le plus de bienfaits sont ceux qui avaient reçu pour consigne de varier constamment leur démonstration de bienveillance et qui les avaient toutes manifestées le même jour au lieu de les disséminer dans la semaine.

Cette semaine je vous invite donc à effectuer au moins 5 preuves de bonté quelles qu’elles soit : offrir un café à un collègue, un gâteau maison à un ami, écrire une carte, donner de son temps à une association … Vous pouvez également offrir un acte de gentillesse à un inconnu, sans rien attendre en retour. Cela ne vous vient pas naturellement, exercez-vous jusqu’à ce que cela devienne une happy habitude. N’oubliez pas de varier les plaisir et faîtes moi part de vos commentaires sur propossurlebonheur.com. C’était Saphia pour l’Art d’être heureux Merci d’avoir été à l’écoute et à la semaine prochaine.

[1] In Le Bon Singe, les bases naturelles de la morale de Frans de Waal (Bayard, 1997).

[2 ] Jacques Lecomte : confirme : « La gentillesse fait du bien sûr le plan psychologique : rendre service aux autres fait qu’on se sent mieux dans sa peau, et ce bien-être pousse à l’empathie ». « On peut engager ce cercle vertueux même si l’on est dans une phase difficile », avance-t-il, prenant exemple sur certains fondateurs d’associations caritatives qui s’engagent parfois au moment où ils vivent un drame).