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Capsule Beauté de Jackie #15

Aujourd’hui, nous allons revoir un peu ce qui a été dit. Tout d’abord nous avons vu que la beauté (puisqu’il a toujours été question de la beauté, au second niveau de la pensée) était une nourriture pour l’homme, qu’elle lui révélait sa propre splendeur, qu’en sa présence il avait l’impression de flamber du dedans, de s’illuminer, et qu’il devait la cultiver dans sa vie et la rechercher s’il voulait jouir de ses faveurs. Nous avons vu que la beauté se manifestait sous l’aspect d’objets idéaux éternels, c’est-à-dire d’objets du monde investis de l’infini par notre propre regard et dont nous pouvions profiter en devenant ce que le philosophe André Moreau appelle : des chasseurs d’évidences sauvages !

Puis nous avons compris qu’il n’y a pas de différence entre l’intérieur et l’extérieur, que ce sont nos propres pensées qui constituent notre réalité, de sorte qu’il ne peut y avoir aucune injustice dans le monde, étant donné que chacun reçoit à chaque instant le résultat de ses propres pensées. En effet et, bien que cela puisse paraître aberrant ou même monstrueux pour certains d’entendre une telle chose, cela n’en demeure pas moins une loi universelle contre laquelle nous ne pouvons rien. C’est ainsi ! Et plus vite nous en prenons conscience, plus vite nous acquérons de la vigilance par rapport à nos pensées, de sorte que notre vie peut plus facilement ressembler à un magnifique jardin de roses qu’à l’enfer ! Rappelez-vous : nous sommes tous des créateurs sur terre, et la plus grande justice réside dans le fait que chacun d’entre nous détient le pouvoir de créer son bonheur comme son malheur !

Nous avons vu que la personne, qui se dit persona en latin, ce qui signifie masque (qui n’est en fait qu’un amalgame de doutes, d’incertitude, de frustrations, de déceptions, de vanité, d’agressivité, qui est capable des sentiments les plus vils comme les plus nobles), n’est en fait qu’un « front », un masque derrière lequel il n’y a rien. La personne est un amas de prétention ! La seule mission de l’homme sur terre, le seul travail qui ne le dégrade pas est, justement, de convertir sa personne (qui n’est rien) en ce qu’il y a de plus vaste en elle, soit de constituer son être. Voilà le véritable but de l’homme sur terre ! Si le Verbe s’est fait chair, c’est pour que la chair se fasse Verbe !

Comment, me direz-vous ? Comment peut-on arriver à se faire Dieu et ainsi accomplir notre grand destin ?

En y pensant toujours, en se consacrant à son être profond (qui n’est pas là comme tel, mais qui se fait de plus en plus présent au fur et à mesure qu’on fait appel à lui, ce qui le fait croître), en développant notre confiance hyperbolique et en ne cessant de bénir de manière à nous harmoniser ainsi que tout ce qui nous entoure.

De même, plutôt que de travailler comme des esclaves au service d’un système manipulateur grossier, pourquoi ne pas bénir l’abondance de l’infini dans notre vie pour qu’elle satisfasse tous nos besoins ? Car, nous savons maintenant que, tels les oiseaux dans le ciel, nous ne manquerons jamais de rien si nous nous en remettons entièrement à notre être qui est le grand Pourvoyeur.

Nous savons désormais que le bonheur sans objet est possible sur terre et que nous ne sommes pas des créatures de péché, mais des êtres de volupté. Oui, notre chair est pure et sainte, et c’est par l’érotisme, qui est le lubrifiant de la vie, que nous pouvons le mieux communier avec autrui.

Oui, ce qu’il y a de plus beau sur terre, de plus élevé, de plus noble, c’est de constituer notre être dans la joie, sans quoi, endormis, nous ne sommes rien ! Voilà en quoi consiste l’Éveil ! Rappelez-vous : « l’être est le néant surmonté dans la joie. » Il s’agit d’ouvrir les yeux, et de nous rendre compte que nous ne sommes pas de simples humains servant à engraisser le système, mais que notre vraie nature est divine ! Oui, nous sommes des millions de Christ et de Bouddha sur terre, mais nous ne le savons pas. C’est la raison pour laquelle nous souffrons tant! Et il n’y a rien de beau dans la souffrance !

Voyez-vous, étant donné que nous ne sommes pas en état de péché, ni porteurs de la tache originelle, nous n’avons pas à nous sentir coupable de notre condition ni à expier nos fautes. Au contraire, nous devons aspirer à notre immensité, reconnaître que nous sommes Dieu et commencer à nous comporter comme tel. Voilà notre seule et unique raison d’être sur terre : nous éveiller !