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# 5 : L’art d’être heureux

« Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté. Tout homme qui se laisse aller est triste… »; « l’on voit très bien par là que l’optimisme veut un serment. Quelque étrange que cela paraisse d’abord, il faut jurer d’être heureux. » Alain

Bonjour à tous, ici Saphia. Merci d’être à l’écoute de propos sur le bonheur, l’émission qui met le bonheur au centre de ses priorités. Cette semaine dans l’art d’être heureux, je vous présente le second levier du bonheur scientifiquement prouvé par les recherches en psychologie positive.

En première année les enfants peuvent avoir du mal à distinguer le J du G. Adulte il faudrait se rappeler la leçon. Le « J » joue la joie quand le « G » grogne. Une petite histoire : Joyeux et Grognon sont au café… Le café se renverse et les tâche. Joyeux se dit que c’est un accident, un nuage qui passe, fait une blague et entreprend de se nettoyer. Grognon se dit que toute sa vie est une tâche, que c’est sa faute et que ca ne changera jamais. Imaginons qu’on leur offre le dessert du jour. Joyeux remercie et se réjouit. Grognon se dit que c’est seulement pour se faire excuser et que cela n’enlève rien à sa tâche. Qui selon vous se sent le mieux?

Selon Barbara Fredrickson, directrice de recherche sur les émotions positives à l’Université de Michigan, le simple fait de pouvoir éprouver des émotions positives représente un avantage considérable. Cela permet de se sentir bien, (ce qui est d’autant plus important lorsque l’on sait qu’il faut trois émotions positives pour compenser une émotion négative [1]. Également, de renforcer les relations sociales. Surtout, d’augmenter les capacités d’imagination. Un état d’esprit positif améliore les capacités cognitives et stimule la créativité. L’attitude optimiste permet ainsi d’inventer de nouvelles solutions et donc de mieux résister aux intempéries de l’existence, mieux rebondir après l’échec. Une expérience (au sein de la Metropolitan Life (société d’assurance) a mis au jour que les optimistes étaient plus persévérants et qu’ils effectuaient 20% de vente de plus que les autres. Alors Joyeux ou Grognon? La bonne nouvelle, c’est qu’on peut changer de camp.

Alain nous dit « le pessimiste est d’humeur et l’optimiste est de volonté ». La pensée négative est une pensée par défaut de notre cerveau. Il faut s’entrainer, cultiver l’optimisme pour prendre les bons cotés des malheurs de la vie, changer nos modes d’explication et devenir un « dénicheur d’avantages[2] ».

Pour cela, entrainez-vous à la perspective en trois temps : examinez, le plus précisément possible, le scénario « catastrophe » où tout tourne au pire, le scénario « Disney-land » où tout est parfait, et revenez sur terre préciser le scénario le plus vraisemblable. Au lieu de vous laisser submerger par vos pensées, débusquer les et soumettez les à l’interrogatoire. Demandez-vous : est que c’est réaliste ? Quelles autres explications existe-t-il ? Ai-je intérêt à dramatiser  ou à y penser maintenant? La plupart des choses pour lesquelles on s’inquiète ne se réalisent jamais. Cultiver l’optimisme, c’est s’autoriser à envisager une tournure positive et agir en ce sens. Plus vous pratiquerez des pensées positives et plus cela deviendra naturel. Une happy habitude qui augmentera votre bonheur.

C’était Saphia dans l’art d’être heureux et je vous souhaite de découvrir votre potentiel optimiste.

[1] Fredrickson, B. L. (2013). Updated thinking on the positivity ratio. American Psychologist, 68, 814-822 ; Positive emotions broaden and build. In E. Ashby Plant & P. G. Devine (Eds.), Advances on Experimental Social Psychology, 47, 1-53. Burlington : Academic Press.[2] Expression de Tal Ben Sahar dans l’art de retirer des bénéfices ; Apprendre à être heureux ;

Pour aller plus loinMartin Seligman, la force de l’optimisme : apprendre à faire confiance à la vie ; interéditions ; 2008.